LE PANTHEON EUROPEEN DU SCOUTISME LAÏQUE ET PLURALISTE
Pourquoi un Panthéon du scoutisme laïque et pluraliste ?

Le "Scoutisme" et le "Guidisme" sont divers et même contrastés. Le fondateur , anglais, général de l'armée de Sa Majesté, anglican et ouvert aux spiritualités d'Orient est considéré comme "Le" fondateur. Sa femme, Olave le rejoint dans cette marque d'antériorité . Pour autant, au delà des personnes, ce sont les écrits et tout particulièrement "Scouting for boys" rédigé en 1908 qui, par leur notoriété et leur diffusion au gré des canaux de communication du début du XXème siècle vont favoriser l'implantation du scoutisme ici et là, à l'initiative de personnalités très diverses inscrits ddans la vie de courants de pensée divers ou inspirés par ceux-ci. . Leur réserver une place dans la mémoire des fondations est donc légitime et éclairant pour la suite du développement de la pédagogie scoute dans chacun des pays. D'où l'idée d'un "Panthéon des fondateurs du scoutisme laïque et pluraliste. Au delà, la constitution d'une chaîne de transmetteurs et de diffuseurs d'une pensée scoute humaniste et laïque nous conduit à faire une place à celles et à ceux qui , des origines à maintenant, ont formé les maillons de cette chaîne par temps calme comme par temps agité. Nous vous invitons à partir à leur découverte.




FRANCE
Pierre DEJEAN

Pierre Déjean
Loge "Candeur et Vérité"
Bordeaux
Grand Orient de France
Son nom est inscrit sur le "Mur du souvenir" de l'Hôtel Cadet
(Paris 9ème arrondissement)
Le scoutisme non confessionnel est marqué dès les origines par des approches de philosophie éducative complémentaires qui vont peu à peu s'essayer à la synthèse. L'adoption du principe de laïcité par la France à travers la "Loi du 9 décembre 1905" va conforter une démarche d'éducation par le scoutisme fondée sur la culture de la liberté de conscience. Les évocations de personnages qui ont eu un rôle important à des moments graves, voire dramatiques de notre histoire ont pour but de mettre en lumière l'idée qu'ils se faisaient de la mise en oeuvre de leurs idéaux.
Pierre DEJEAN naît à Auch le 16 juillet 1912 , quelques mois après l'apparition du scoutisme en France. son père, intéressé par les pédagogies nouvelles éveille ses deux fils Léo et Pierre au scoutisme . Ils vont rejoindre le groupe d'Auch au début des années 1920. Le scoutisme des débuts attache une importance notable à l'héroïsme (Nous sortons de la Première Guerre Mondiale), à l'"Indianisme", un "Imaginaire" inspiré par les Peaux Rouges, référence mise en lumière par les Boy-Scouts of America dont l'influence est loin d'être négligeable compte tenu de la présence américaine en France au sortir de la guerre. Pierre va être passionné par cette "école de plein air" avec ses lois, ses imaginaires et son symbolisme et s'engager à fond . Son engagement sortira encore renforcé par un terrible accident de circulation qui lui coûtera une jambe . Il a douze ans. Après le baccalauréat, Pierre entreprend des études de droit Il deviendra avocat. Sa famille ayant rejoint Bordeaux en 1934, Pierre et Léo retrouvent leurs parents alors qu'ils poursuivent leurs études. Et prennent des responsabilités de plus en plus importantes dans le développement des Eclaireurs de France au niveau bordelais. C'est à cette époque que Pierre Déjean se lie d'amitié avec André Lefevre (Vieux Castor) , Commissaire National.
Pierre anime le groupe "Michel de Montaigne" et s'applique à tisser des liens serrés avec les parents des enfants qui sont confiés au groupe. Et il va se lier d'amitié avec un père de famille, architecte de la ville de Bordeaux qui va entrer lui-même aux E.D.F., faire sa promesse et être totémisé. Il s'agit de Robert Léon (Zébu). C'est Robert Léon, membre du Grand Orient de France qui va proposer à Pierre de rejoindre la Franc-Maçonnerie.
Pierre est "initié" au sein de la Loge "Candeur et Vérité" (Bordeaux-Bègles). En 1938, Pierre fait connaissance de Jeanne Poirot (Sloughi) , jeune professeur d'anglais qui deviendra son épouse . La même année, il met de côté sa profession d'avocat pour devenir Commissaire National-adjoint au côté d'André Lefevre, l'un de ses "pères spirituels". Il devient "Animateur technique national du Mouvement", en d'autres termes, responsable nationale de la pédagogie. En juin 1940, après la défaite dans la "Bataille de France" et la signature d'un armistice par Philippe Pétain avec Hitler, Il est chargé dès juin par Vieux Castor de la "direction de la zone occupée" et s'installe au "66 Chaussée d'Antin". Sa mission le conduit à faire de fréquents déplacements dans toute la "Zone" pour maintenir le contact avec les groupes locaux. Dès août 1940, il laisse entendre à sa femme qu'il est en contact avec la Résistance. Par des amis du barreau de Paris, il entre dans le réseau Mithridate et est plus particulièrement en lien avec le réseau en Bretagne. Il est arrêté au "66" le 3 septembre 1943 par la Gestapo , emprisonné à Fresnes. C'est à Rennes qu'il va être "jugé" avec d'autres membres du réseau. Ce procès se déroule dans la salle d'audience où avait été condamné Alfred Dreyfus. Après sa condamnation à la déportation, il est transféré à Compiègne-Royallieu, camp d'internement de prisonniers politiques. Il est déporté le 6 avril 1944. Il est assassiné le 18 août suivant au Chateau d'Hartheim, lieu d'extermination des "inaptes" .

Plaque du 66 Chaussée d'Antin (75009 Paris)

Plaque dévoilée le 5 mai 2019 au Chateau d'Hartheim (lieu d'extermination des déportés de Mauthausen)
Pour en savoir plus:
https://fr.scoutwiki.org/Pierre_D%C3%A9jean
Pour en savoir plus: https://www.calameo.com/books/0053508379e795a7d6ea0
Pour en savoir plus (Site "Les Français libres")
https://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=114215
Pour en savoir plus: https://raumdernamen.mauthausen-memorial.org/?id=4&p=86168&L=2
Suzanne Busson (Félicie Charles)

Suzanne BUSSON (Félicie CHARLES)
Membre de la Fédération Française du Droit Humain
Loge "Isis" (Caen),
Loge "Humanité (Le Mans) et Loge "Séverine" (Paris)

Félicie Suzanne Charles naît le 19 janvier 1896 à Isigny-sur-Mer dans le Calvados. Elle devient institutrice puis se marie et a un fils. Elle divorcera quelques années plus tard et rejoindra Le Mans. Elle s'y remarie à Adolphe BUSSON . Elle devient Suzanne Busson. Elle est très engagée dans le groupe local des Eclaireurs de France où elle encadre une meute de louveteaux.
Elle s'engage dans la Résistance aux côtés de son mari et participe à des actions de renseignement et d'aide aux aviateurs américains abattus dans la Sarthe. Elle est arrêtée le 6 janvier 1944 . Ce jour là, elle est dans la file d'attente devant la prison du Pré-Pigeon, à Angers. Un homme du café d'en face lui apporte un message de son fils qui vient de téléphoner. La Gestapo est chez elle, au Mans. Si elle rentre livrer son colis à son mari, prisonnier pour faits de résistance, elle sera faite prisonnière sur le champ. Suzanne franchit quand même le portail, pour l'amour de son mari et de son fils qu'elle craint de mettre en difficulté si elle s'enfuit. C'est le début des "Six saisons en enfer". Elle va être interrogée brutalement, torturée avant d'être internée au fort de Romainville le 6 avril 1944. Elle est déportée dès le 7 avril vers Aix la Chapelle puis Ravensbrück dans le cadre de "Nuit et brouillard". Elle est transférée à Mauthausen le 7 mars 1945 où elle sera libérée le 22 avril . Elle sera rapatriée vers Annecy .
Suzanne BUSSON écrit dès son retour de déportation un recueil de témoignage auquel elle donne le titre "Dans les griffes nazies. Elle y fait le récit de son arrestation, de la torture, de ses amitiés construites en camp avec un réalisme inhabituel pour l'époque. Elle raconte ce que beaucoup voulaient taire : le traitement infligé par les Allemands, la dureté de la vie dans les camps, l'inhumanité des geôliers, les rivalités entre communautés de prisonniers… Son livre est l'un des tout premiers témoignages sur la déportation signé par une femme déportée. Il est un témoignage exceptionnel et brutal sur cette page de la seconde guerre mondiale. Il doit être également considéré comme le plaidoyer d'une patriote, éprise de liberté et opposée à toute forme d'oppression et de soumission. Il est enfin un cri d'amour à sa patrie, à son mari et à son fils.

Suzanne BUSSON est "Juste parmi les Nations" depuis 2024 pour avoir sauvé Laure Javice née Raszewski et Annetta Raszewski née Meer .
À Isigny-sur-Mer, une rue porte le nom de Félicie Charles tandis que des écoliers du Mans fréquentent l'école Suzanne-Busson.
Adolphe BUSSON
Adolphe Busson nait le 26 mai 1895 dans le village de Tennie (Sarthe). Au début de l'occupation allemande, il est chef de division à la Préfecture de la Sarthe et dirige notamment le "Service des étrangers". Il rejoint la Résistance en devenant membre d'un réseau franco- belge "Delbo-Phénix" chargé du renseignement et de l'exfiltration d'aviateurs alliés. Delbo-Phénix implantera son quartier général dans les Deux-Sèvres, à Niort, en mai 1943. Au titre de ses responsabilités à la tête du service des étrangers, Adolphe Busson traite les demandes de naturalisation. C'est dans ce cadre qu'il a en charge la situation d'un couple de Juifs roumains, David et Annetta Raszewski qui ont une fille prénommée Laure. Les parents de Laure se sont mariés à Paris en 1924. Puis ils s’installent au Mans en 1934 où ils ouvrent une boutique de prêt-à-porter, Laure a alors 4 ans. En1942, David est en instance de naturalisation quand il se rend à la préfecture du Mans pour retirer les étoiles jaunes.

Adolphe Busson
Loge "Les Amis du Progrès"
Le Mans
Grand Orient de France
Son nom est gravé sur le "Mur du Souvenir" de l'Hôtel Cadet
Paris-9ème arrondissement.

C’est là qu’il fait connaissance avec Adolphe Busson, chef de division à la Préfecture. Des liens de confiance se nouent entre les deux hommes. David fait part à Adolphe Busson de son intention de se réfugier en zone sud, son frère étant déjà interné à Drancy. David lui demande de prévenir son épouse en cas de danger d’arrestation. Le 14 juillet 1942, Suzanne Busson, l’épouse d’Adolphe, vient prévenir Annetta de l’imminence d’une rafle. Grâce à l'intervention d'Adolphe et de Suzanne Busson (voir ci-dessus) , David, Annetta et Laure vont passer en zone sud et ils s'installeront après quelques péripéties à Crozant dans la Creuse.
Plaque de rue à Tennie (72)
"Adolphe Busson
Résistant, mort en déportation"

En octobre 1943, Adolphe Busson est arrêté pour faits de résistance et pour être venu en aide à plusieurs familles juives. Il est torturé à la prison d’Angers. Puis il est interné au camp de Compiègne le 6 avril 1944 et déporté à Mauthausen le 8 avril 1944 où il meurt assassiné le 18 mars 1945.
Adolphe Busson est "Juste parmi les Nations depuis 2024 pour avoir sauvé Laure Javice née Raszewski et Annetta Raszewski née Meer.
René PELLET
René PELLET est Commissaire de district des Eclaireurs de France à Lyon à l'aube du deuxième conflit mondial. Sa vie va basculer au début des années 1940. Né en août 1911, il est élève de l'Ecole Normale du Rhône et va se spécialiser dans la pédagogie des sourds et aveugles. Avec son épouse Marguerite (née Baud), il exerce à l'institut pour jeunes garçons aveugles et sourds de Villeurbanne dont il devient directeur en octobre 1941. E. Il entre dans le Réseau de renseignements "Marco Polo par l'intermédiaire des membres du réseau , par ailleurs membres des Éclaireurs de France. Le siège du "Réseau" est installé dans l'institut et René PELLET va en devenir le chef

René Pellet
Loge "Union et Liberté"
Lyon
Grand Orient de France
Au printemps 1943, la Gestapo déploie une intense activité contre la Résistance, arrête Jean Moulin le 21 juin, puis Guivante[4], chef du réseau Marco Polo. René Pellet prend alors la relève, avec l'aide de son épouse Marguerite et de ses deux frères, Paul dit Balbo, étudiant en médecine, et André, dentiste. Il est le troisième dirigeant du réseau, devenu alors Promontoire, alias Octave. Début octobre, il part pour Londres donner des renseignements sur le combustible employé pour les essais de fusées V1 et V2. Le couple Pellet accepte par ailleurs d'héberger dans l'École des enfants juifs pris en charge par l'OSE, en instance de placement dans des familles d'accueil.

René et Marguerite PELLET sont considérés comme des pionniers de la pédagogie "Sourds-muets". Ils ont créé et fait vivre le premier groupe "Eclaireurs de France" uniquement composé d'enfants sourds-muets et aveugles au sein de l'Institut dont René était le directeur.
Le 19 novembre1943 à l'initiative de Charles Spitz, membre du réseau, le Central téléphonique de la Gestapo installé dans un camion quai du Docteur-Gailleton explose. Le 24 novembre, la Gestapo investit l’École des Sourds-Muets et arrête 62 personnes, dont Marguerite et Madeleine Dreyfus, de l'OSE qui est venue ce jour-là chercher un enfant
Avec quelques scientifiques comme Alfred Eskenazi (Eclaireur de France) , pionnier de la cybernétique et Jacques Bergier, alias Jacques Verne (ancien Eclaireur de France), sont mises au jour les expérimentations allemandes sur les fusées V1 et V2.
Arrêté le 30 juillet 1944 à Chaponost au domaine agricole du Milon, René Pellet fut emprisonné à Montluc, torturé, et fusillé sur le pont Pasteur de Lyon le 23 août 1944, veille de la libération du fort, avec deux compagnons. Son corps fut jeté dans le Rhône et sa dépouille retrouvée à Saint-Pierre-de-Boeuf (Loire).
Son épouse Marguerite Pellet née Baud (née le 12 août 1904 à Lyon), fille d’un ébéniste et d’une institutrice, enseignante à l’institut depuis 1927, fut engagée dans le réseau, dont elle codait et déchiffrait les messages. Arrêtée le 23 novembre 1943, transférée à Montluc, elle fut déportée à Ravensbrück en avril 1944. Elle meurt à Amstetten (Mauthausen) le 20 mars 1945 en nettoyant une voie ferrée sous un bombardement américain.
POLOGNE
La Pologne accueillera en 2027le 26ème Jamboree scout mondial. Le mouvement scout polonais organisateur est le "Związek Harcerstwa Polskiego". Il est membre de l'Organisation Mondiale du Mouvement Scout et de l'Association Mondiale des Guides et Eclaireuses ainsi que de la "Conférence Internationale du Scoutisme Catholique" avec statut consultatif. Et pourtant Janusz KORCZAK, juif, franc-maçon est et demeure une figure emblématique au sein du Z.H.P. Rien n'est simple en Pologne. Ailleurs , non plus d'ailleurs dans la "République du Scoutisme".

Janusz Korczak
Loge "Etoile de mer" à Varsovie (Fédération Internationale du Droit Humain)
Loża „Gwiazda Morza” w Warszawie (Le Droit Humain Federacja Polska )
Janusz Korczak nait le 22 juillet 1878 à Varsovie , De son vrai nom Henryk Goldszmit, , Korszak est pédiatre, éducateur, pédagogue et écrivain polonais. Avant la Seconde Guerre mondiale, il est une des figures de la pédagogie de l'enfance les plus réputées. Il laisse son nom à la postérité pour son œuvre de pédagogie, sa littérature enfantine, et son engagement en faveur des droits de l'enfant. Il est reconnu comme le précurseur et l'inspirateur de la Convention des droits de l'enfant.
Il nait dans une famille bourgeoise. sa vie va changer lorsque son père est interné à l’asile d'aliénés de Tworki dans le centre ville de Pruszków, ce qui ruine la famille. Korczak va survenir aux besoins de celle-ci en devenant précepteur. Il découvre ainsi la pédagogie. Il se réfugie dans l’imaginaire, écrit des poèmes, tient son journal.
En 1898, il entreprend des études de médecine à l'Université de Varsovie. Cette même année, à l'occasion d'un concours littéraire organisé par « Kurier Warszawski » (Le Courrier de Varsovie).
En 1901, il décrit la misère des enfants les plus pauvres, les enfants abandonnés, négligés ou dits dépravés, et leur consacre son premier livre Les enfants de la rue[2]. Il publiera au total 480 articles, essais et feuilletons entre 1898 et 1905.
En décembre 1899, il est arrêté par le régime tsariste pour son militantisme. Il lui est reproché d'avoir mis en place des salles de lecture en polonais dans un orphelinat de Varsovie. Il est le fondateur du seizième groupe Hachomer Hatzaïr, organisation de scoutisme juive fondée à Vienne en 1916.
En 1904, il est employé pour encadrer des enfants juifs dans un camp de vacances à Michałówka.
Le 17 mars 1905, il obtient son diplôme de médecin. À peine diplômé, il est mobilisé comme médecin militaire dans l’armée russe pour la guerre russo-japonaise, où il exerce dans le train sanitaire et se rend donc en Extrême-Orient[2]. Ensuite, il est professeur dans une école pour garçons chrétiens dans Wilhelmowce. Cette même année, il publie Les Enfants de salon dont le succès fait de lui un jeune écrivain célèbre.
À son retour en 1906, il travaille comme pédiatre dans un hôpital pour enfants pauvres de Varsovie, au 51 rue Śliska. Il ouvre également un cabinet privé. Passionné et dévoué, il devient un médecin très recherché. Il travaille avec le neurologue Samuel Goldflam avec lequel il soutient de nombreuses causes sociales.
En 1907, il participe à une colonie de vacances pour s'initier au rôle d'éducateur. Il part ensuite en voyage d'études à Berlin, puis sur les traces de Johann Heinrich Pestalozzi en Suisse. Visitant le pays, il s'intéresse beaucoup aux écoles, aux hôpitaux pour enfants, ainsi qu'aux salles gratuites de lecture pour les enfants.
Il est le fondateur du seizième groupe "Hachomer Hatzaïr", organisation de scoutisme juive fondée à Vienne en 1916.
Il devient franc-maçon vers 1925 et se retrouve dans la loge "Gwiazda Morza" "Loge "L'Etoile de mer")de la Fédération Internationale Le Droit Humain fondée afin de « concilier toutes les personnes, qui sont divisées par des barrières religieuses, et chercher la vérité en maintenant le respect d'autrui. »
La même année, il enseigne à l’Institut de pédagogie et à l’université. Il est médecin-expert auprès du Tribunal pour jeunes délinquants. Il s'y rend une fois par semaine pour examiner leurs cas et se fait le plus souvent leur avocat auprès de leurs juges. Ses plaidoiries font souvent événement et secouent l’opinion.
En 1934, Korczak effectue son premier voyage en Palestine mandataire à l’invitation d'un ancien pupille. Il partage pendant trois semaines de juillet la vie du kibboutz Ein Harod. À son retour, il crée à la Radio polonaise une série d'émissions pour enfants, consacrées à leurs vécu et expériences : les « Causeries du Vieux docteur ». La voix de Korczak captive le pays tout entier, en famille, pendant deux ans, le jeudi, à l’heure de la plus grande écoute.
En septembre 1939, dans Varsovie assiégée, Korczak est mobilisé,. Il revêt son uniforme d'officier polonais qu'il ne quittera plus malgré les risques encourus, de même qu'il ne portera jamais l’étoile jaune discriminatoire. Il est rappelé à la radio pour soutenir le moral de la population.
Le 29 novembre 1940, son orphelinat hébergeant des enfants juifs "Dom Sierot" est déménagé dans le ghetto de Varsovie. Janusz Korczak affronte la Gestapo, est jeté en prison, en est libéré au bout d'un mois. Son ultime combat consiste à mendier pour nourrir les enfants et à se battre pied à pied, pendant presque deux ans, pour préserver leur dignité. Il tient son Journal du ghetto, un témoignage unique sauvegardé de justesse.
Dans le ghetto, il continue à porter son uniforme polonais et refuse d'y associer le brassard blanc portant l'étoile de David bleue obligatoire pour les habitants du ghetto.
Pendant les deux dernières années de sa vie, il s'occupe presque exclusivement des enfants de son orphelinat.
Décidant d'accompagner les 200 enfants de son orphelinat au camp d'extermination de Treblinka où ils sont déportés Il est assassiné avec les enfants à Treblinka le 5 (ou le 8) août 1942 dans des chambres à gaz du camp d'extermination.
Janusz Korczak , le juif et franc-maçon est et demeure une figure emblématique au sein du "Związek Harcerstwa Polskiego" et plusieurs groupes portent son nom à travers la Pologne. A titre d'exemple, la troupe de des Z.H.P. de Szczecin-Pogodno porte le nom de Janusz Korczak depuis le 17 avril 1962
( https://szczecinpogodno.zhp.pl/hufiec/).


Pour en savoir plus sur les liens entre Janusz Korczak et le scoutisme polonais polonais/ https://lca.pl/pl/11_fakty/755_legnica/31206_najpierw-patron-potem-sztandar.html
Pour en savoir plus sur les liens entre Janusz Korczak et le scoutisme polonais Z.H.P.: https://muzeumtreblinka.eu/2022/05/19/otwarcie-wystawy-janusz-korczak-krol-dzieci/

Source "Janusz Korczak et les droits de l'enfant":
https://www.lesprosdelapetiteenfance.fr/article/janusz-korczak-ou-le-combat-dune-vie-pour-les-droits-de-lenfant/



Janusz Korczak et la pédagogie du respect:
https://ancienssaintcasimir.e-monsite.com/medias/files/korczak-ccharlet.pdf


Pour en savoir plus sur Janusz Korczak Franc-Maçon: https://korczak.ckc.uw.edu.pl/items/show/159#?c=&m=&s=&cv=
Pour en savoir plus sur Janusz Korczak Franc-Maçon : https://shs.cairn.info/article/CHM_084_0034?tab=texte-integral
Pour en savoir plus sur les loges "Gwiazda Morza" en Pologne.
La loge de Janusz Korczak dépendant du "Droit Humain":
https://www.droithumain.pl/
Il existe également une Loge ""Gwiazda Morza"dépendant du "Grand Orient de France", située à Gdansk: https://gwiazdamorza.org/historia-lozy/#:~:text=Gwiazda%20Morza%20jest%20lo%C5%BC%C4%85%20wolnomularsk%C4%85,Rektyfikowanym%20lub%20Rycie%20Francuskim%20Nowoczesnym.
Le "Droit Humain" en Pologne:
https://wszystkoconajwazniejsze.pl/witold-sokala-wolnomularstwo-i-polityka/
PORTUGAL

Álvaro Cardoso de Melo Machado
Fondateur des Escoteiros de Portugal
Grande Oriente Lusitano Unido
Loja "Libertade" à Lisbonne
Loja "Luís de Camões" à Macau (Colonie portugaise)

ALVARO CARDOSO DE MELO MACHADO
Fondateur des "Escoteiros de Portugal"
Álvaro Cardoso Mello Machado [iniciado na Loja Liberdade, de Lisboa, foi Venerável da Loja de Macau em 1912; republicano, oficial da marinha, fundador do escutismo em Macau, foi governador-interino de Macau – nomeado a 9 de Dezembro de 1910, depois chefe de gabinete (1914) do governador-geral de Moçambique, administrador delegado nos caminhos-de-ferro de Benguela]
Source: https://arepublicano.blogspot.com/2015/03/camilo-pessanha-e-sua-filiacao-maconica_19.html
Álvaro Cardoso Mello Machado [initié à la Loge Liberdade de Lisbonne, il fut Vénérable de la Loge de Macao en 1912 ; républicain, officier de marine, fondateur du scoutisme à Macao, fut gouverneur par intérim de Macao – nommé le 9 décembre 1910, puis chef d'état-major (1914) du gouverneur général du Mozambique, directeur général des chemins de fer de Benguela]
Source: https://arepublicano.blogspot.com/2015/03/camilo-pessanha-e-sua-filiacao-maconica_19.html

1913

2025

2025
De facto a “Loja Luís de Camões” incluía no seu seio um grande número de funcionários públicos de todos os escalões, militares da marinha e do exército, para além de advogados, engenheiros e jornalistas, ou seja o escol da colónia. Assim não é de admirar que o próprio ajudante de campo do último governador monárquico (Eduardo Marques) Álvaro de Melo Machado tenha sido escolhido para o substituir dois meses depois da proclamação do regime republicano.
Melo Machado era maçom desde 1907 tendo aderido nesse ano à loja lisboeta “Liberdade”. Aqui chegado passou, naturalmente a integrar-se nos quadros da “Loja Luís de Camões”. Para além deste à mesma loja pertenciam também, outros vultos que desempenhariam papel fulcral no rumo político que o Território haveria de tomar no futuro.
Source: https://macauantigo.blogspot.com/2014/10/maconaria-no-5-de-outubro-em-macau.html
En effet, la « Loge Luís de Camões » comptait un grand nombre de fonctionnaires de tous grades, dont des membres de la marine et de l'armée, ainsi que des avocats, des ingénieurs et des journalistes – l'élite de la colonie. Il n'est donc pas surprenant qu'Álvaro de Melo Machado, aide de camp du dernier gouverneur monarchiste (Eduardo Marques), ait été choisi pour le remplacer deux mois après la proclamation du régime républicain. Melo Machado était franc-maçon depuis 1907, ayant rejoint la loge lisboète « Liberdade » cette année-là. À son arrivée, il rejoignit naturellement les rangs de la « Loge Luís de Camões ». Outre lui, la loge comptait également d'autres personnalités qui allaient jouer un rôle crucial dans l'orientation politique future du territoire.
Source: https://macauantigo.blogspot.com/2014/10/maconaria-no-5-de-outubro-em-macau.html
BELGIQUE

Antoine DEPAGE
Loge "Les amis Philanthropes"
Grand Orient de Belgique
Le 23 décembre 1910, la première troupe de scouts était créée à Ixelles par le Docteur Antoine Depage, en compagnie de quelques amis. Les Boy Scouts of Belgium s’inspirent de deux troupes existantes mise sur pied en 1909 à Bruxelles et Anvers mais constituées exclusivement d’enfants anglais vivant en Belgique. Les BSB seront donc la première troupe « belge ». Une troupe laïque. La première troupe de Girl Guides apparaitra en son sein un an plus tard.

Antoine Depage naît à Boitsfort le 28 novembre 1862 et meurt à La Haye le 10 juin 1925. Il est le fils d'agriculteurs. Après l'enseignement primaire, Antoine est envoyé, en internat, à l'athénée de Tournai où il se montre, à tel point, indiscipliné qu'il en est renvoyé.Ses études secondaires péniblement achevées, il s'occupe, un temps, d'aider son père dans la gestion de la ferme avant d'entreprendre, en 1880 des études de médecine à l'Université libre de Bruxelles.

Après des débuts médiocres, il reçoit le « feu sacré » lorsqu'il est attaché, comme étudiant externe, au service de chirurgie de l'hôpital Saint-Pierre Il obtient brillamment son doctorat en médecine avec la mention summa cum laude en 1887 . Ce feu sacré, il va l'exprimer bien au delà et surtout dans le domaine des innovations sociales où il va se révéler éclaireur et précurseur: prise en charge de organisation hospitalière au début de la première guerre mondiale, création d'hôpitaux de fortune, président de la Croix Rouge de Belgique, promoteur de la Ligue nationale belge contre le Cancer, il va s'inscrire dans l'histoire du scoutisme en fondant l'un des premiers mouvements sur le continent européen. Et ce mouvement sera non confessionnel.

Pour l'Histoire: Passionné par la mise en oeuvre d'améliorations sociales, il crée donc en 1910, avec son épouse Marie Depage et quelques amis, le premier mouvement des Boy-scouts de Belgique et en fait l'un des tout premiers mouvements sur le continent. Il va en présider le comité exécutif pendant que Marie Depage traduit les ouvrages du fondateur tout en assurant les relations publiques.

ITALIE
Carlo Colombo, fondateur du C.N.G.E.I.

Photo et texte extraits de la page C.N.G.E.I.
https://cngeicava.it/chi-siamo/la-storia-del-cngei/

Carlo Colombo è un medico torinese appassionato delle pratiche ginniche che aiutano la gioventù a crescere sana (una idea educativa relativamente giovane, nata sul finire del 1800, in un periodo che ha visto il fiorire della maggioranza degli sport di squadra, soprattutto nell’impero inglese): egli conosce BP durante un viaggio ed è affascinato dallo scautismo. ..
Colombo ha un forte senso di appartenenza alla nuova Italia unita e vede nell’impostazione originaria di BP (che sognava “uno scautismo che fosse unico per i giovani di ogni fede”) la risposta al suo sogno di dotare la nazione di giovani entusiasti e pronti di fronte ad ogni necessità: in questa fratellanza dunque le scelte religiose, così come le differenze culturali e di stato sociale, sono confinate assolutamente nella sfera privata della vita di ogni scout e non possono essere elemento di divisione o di prevalenze di parti… è questo il concetto di laicità per Colombo ed il CNGEI degli inizi, proprio come lo è del CNGEI attuale, pur espressa con altre parole.
Carlo Colombo est un médecin turinois passionné par les pratiques gymnastiques qui aident les jeunes à grandir en bonne santé (une idée pédagogique relativement jeune, née à la fin du XIXe siècle, à une époque qui a vu l'épanouissement de la majorité des sports d'équipe, notamment en Angleterre. ) : il rencontre BP lors d'un voyage et se passionne pour le scoutisme ...
Colombo a un fort sentiment d'appartenance à la nouvelle Italie unie et voit dans l'approche originale de BP (qui rêvait d'un « scoutisme unique pour les jeunes de toutes confessions ») la réponse à son rêve de fournir à la nation des jeunes enthousiastes et prêts à des gens face à tous les besoins : dans cette fraternité donc les choix religieux, ainsi que les différences de statut culturel et social, sont absolument confinés à la sphère privée de la vie de chaque scout et ne peuvent être un élément de division ou de partis dominants. C'est le concept de laïcité pour Colombo et le CNGEI des débuts, tout comme c'est le cas du CNGEI actuel, bien qu'exprimé avec d'autres mots.
Titre 6
Carlo Colombo Membre du
Grand-Orient d'Italie
LUXEMBOURG
Joseph TOCKERT, Fondateur de la Fédération Nationale des Eclaireurs du Luxembourg

Josef TOCKERT
Membre de la "Grande Loge du Luxembourg"
Loge "Les enfants de la Concorde fortifiée"

Joseph Tockert fait figure de pionnier dans les domaines culturel et pédagogique. Il est considéré comme l’inspirateur de la section de langues modernes dans les lycées. En 1909, il est un des fondateurs du premier lycée de jeunes filles privé à Luxembourg, qui devient un lycée public en 1911 appelé dès lors Lycée de jeunes filles. En 1913 et 1914, Joseph Tockert est à l’origine de la première troupe de boy-scouts du Luxembourg qui, fondée à l’Athénée de Luxembourg, va devenir la Fédération nationale des éclaireurs luxembourgeois (FNEL) par la suite. Par ailleurs, Joseph Tockert propose de créer une université au Luxembourg dès l’époque de la Première Guerre mondiale.
Joseph Tockert a été aussi actif sur le plan social que dans le domaine pédagogique, en cofondant l’Association pour l’éducation populaire et en assumant le rôle de directeur général des bibliothèques de l’éducation populaire. En outre, il a été membre d’une loge franc-maçonnique, cofondateur de la Libre pensée Luxembourg ainsi que fondateur et animateur de la Société des amis des musées. De plus, il a fait partie du conseil communal de la Ville de Luxembourg, au sein duquel il a représenté le parti libéral à partir de 1915, ainsi que de sa commission scolaire. À ce titre, il s’est engagé en faveur de l’introduction de la médecine scolaire. Il a défendu également l’agrandissement de l’hospice civil et l’aménagement d’un crématorium.
Sur le plan littéraire, Joseph Tockert a fait ses débuts comme collaborateur des journaux et périodiques Neue Zeit, Luxemburger Zeitung, Escher Tageblatt, Floréal, Les Cahiers luxembourgeois et Journal des professeurs. Il a publié principalement des essais et des écrits humoristiques et satiriques dans une série de recueils intitulés Goldbücher, consacrant des textes parodiques et ironiques à la société luxembourgeoise des années 1880 à 1915. Tout en défendant l’aménagement d’institutions culturelles et démocratiques, il a promu également l’évolution spirituelle dans des écrits polémiques parus dans le journal libéral Neue Zeit. Il reste dans la mémoire du Luxembourg comme un semeur d'idées. (Lire Bulletin de liaison des Anciens de l'Athénée Septembre 2003 http://anciens.al.lu/wp-content/uploads/2020/01/2003sep.pdf)
